1. |
Brûle
03:16
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Un peu de réconfort pour terminer ce soir de mai
Un courant d’air siffle en traversant l’appartement
Pendant qu’un feu ravage le balcon d’à côté
Un air de rentre dedans alimente le tourment
Brûle, brûle, brûle, la flamme brûle
J’ai mis de l’essence sur les planches
Le salon devient une piste de danse
Des gens sortent de partout
Le cœur dans les jambes
Les tisons s’éloignent lentement du toit
Comme des lucioles au-dessus d’un champ
Il faudrait sûrement que je pense à descendre
Mais la pesanteur me retient sur le divan
Un délire franchit le périmètre
Mais, je ne frissonne pas
L’étage d’en dessous flambe maintenant
Je suis lucide et je suis ailleurs en même temps
Le regard vers le ciel
Je vois la fumée qui fuit
À quoi bon se précipiter
Quand on aime la chaleur?
Brûle, brûle, brûle, la flamme brûle
J’ai mis de l’essence sur les planches
Le salon devient une piste de danse
Des gens sortent de partout,
Le cœur dans les jambes
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2. |
Ma tête sur un plateau
05:13
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Tu me prends la tête en tirant sur mes mots
Tu me casses les pieds
Une idée coincée dans un étau
Je n’ai plus de chair
Il ne me reste que des maux
Et il faut que je trouve un vent de réconfort
Ta lame finement acérée
Je vois rôder la mort
Quand tu nourris tes propos
Ton sourire se déchire
Tu t’égares en y glissant de jolis mots
Et avec tes gestes qui en disent trop
Voilà ma tête sur un plateau
Tu m’attaches les mains sur une chaise
Subitement, l’atmosphère change
Tu tires sur ma langue
Avec tes poings, tu tapes la cadence
Tu m’embrasses par surprise
Car jouer à la garce, ça t’amuse bien
Tu prends toujours plus de risques
Et tu n’es plus sûr de rien
Quand tu nourris tes propos
Ton sourire se déchire
Tu t’égares en y glissant de jolis mots
Et avec tes gestes qui en disent trop
Voilà ma tête sur un plateau
Et tu te prends
Un peu trop au sérieux
Et quand tu frappes
Tu sers les dents
Et tu te prends
Un peu trop au sérieux
Et quand tu recules
C‘est pour mieux revenir devant
Quand tu nourris tes propos
Ton sourire se déchire
Tu t’égares en y glissant de jolis mots
Et avec tes gestes qui en disent trop
Voilà ma tête sur un plateau
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3. |
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Dans cette ville, il y a plusieurs mondes
Les boulevards se lancent comme des rivières dans le St-Laurent
Un coin de rue comme une banquise bondée
Le théâtre d’arrivées et de départs fréquents
Ici s’entrelacent les langues de partout
Un baisé de chaque côté de la bouche, un au revoir
Mes lèvres effleurent les tiennes
Il se met à pleuvoir
Des visages de là et d’ici
Des festivals sur St-Denis
Un heureux mélange
Des clichés de toi et de lui
Les Expos aux États-Unis
C’est quand même étrange
L’hiver épuise ma patience
Me fait souffrir pour vrai
Mais, chaque fois que je chausse mes patins, je renais
Un coin de parc comme une banquise bondée
Même si le froid se moque de nous, de nos humeurs
Ici se croisent les lumières de partout
Et tous ces rayons qui s’amènent auprès de toi
Mes yeux croisent les tiens
Il se met à pleuvoir
Des visages de là et d’ici
Des festivals sur St-Denis
Un heureux mélange
Des clichés de toi et de lui
Les Expos aux États-Unis
C’est quand même étrange
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4. |
5.0
04:41
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J’ai souvent brûlé du temps en improvisant
Des paroles que je lance sur le moment
Et le vent que déchire ma 5.0
Et les chevaux sous mon capot
Je mets tout de côté pour tempérer
Je lève le son de ma radio
Pendant que mon pied gauche tape le tempo
Je poursuis ma route défiant les tournants et les détours
J’ai déjà brûlé trop d’essence
À rouler l’angoisse, à rouler pour rien
J’ai suivi tant de fois ce magnifique cours d’eau
À chasser le mal, à philosopher trop
Le volume de ma radio trop fort
À crier les paroles des autres
À essayer de chanter et encore
À s’en défoncer les côtes
Ça vient de l’intérieur, ça sort de notre pompe
Ça nous traverse de la tête aux pieds
Et, personne ne peut arrêter ce jeu des ondes
Plus la musique est intense, plus on accélère
Et, sans le savoir, on a le pied qui s’enfonce
Le volume de ma radio trop fort
À crier les paroles des autres
À essayer de chanter et encore
À s’en défoncer les côtes
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5. |
Le vent d'ailleurs
03:31
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Quand mes yeux croisent les tiens dans le reflet de la vitre
Je sais que tu es bien
Avant le décollage, les heures d’attente me tuent d’ennui.
Je sais. Je lis le Times
Sur mon épaule, tu t’assoupis
Pour attraper le vent d’ailleurs
Changer de dehors pour vider l’intérieur
Les pieds vers l’inconnu
La montre au fond du sac
Un regard incendiaire…
Regard pour lequel je craque
Ma tête dans un avion
Je repense encore au douanier
Si jaloux de notre départ
Aux milliers de voyageurs
Qui le long de ce tapis roulant
Nous souriaient en dansant de concert
Pour attraper le vent d’ailleurs
Changer de dehors pour vider l’intérieur
Les pieds vers l’inconnu
La montre au fond du sac
Un regard incendiaire…
Regard pour lequel je craque
Et si les turbulences nous séparaient…
Et si le ciel pour se divertir…
Si, nous devions manquer le départ…
Ou y rester à jamais…
Rester un peu plus tard…
Dis-moi, tu m’en voudrais?
Non, non, non, non, non, non, non.
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6. |
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Hey! S.t.p.! Reprends ton vrai visage
Je ne te reconnais pas
Hey! S.t.p.! Cesse ce cruel carnage
Mon sang se réchauffe à tort
Ton manteau est trop long
Et, aux limites de ta manche, on discerne le canon
Il n’y a aucun filtre sur l’image
Sur ton visage, aucun masque
Mais qu'est-ce que tu mijotes?
Dépose ce pistolet
Et, ne fais pas l’idiot
Hey! S.t.p.! Reprends ton vrai visage
Je ne te reconnais pas
Hey! S.t.p.! Cesse ce cruel carnage
Mon sang se réchauffe à tort
Je ne comprends pas tout ce que tu vis
Mais, je sais que tu es beaucoup plus fort
J’ose espérer que t’en as pas envie
Ne te cause pas du tort
Mais qu'est-ce que tu mijotes?
Dépose ce pistolet
Et, ne fais pas l’idiot
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7. |
Comme un samouraï (Fin)
01:52
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Pourquoi te défiles-tu?
Toi qui aimes respirer si intensément
On se fout qu’ils ne te classent pas parmi les grands
Pourquoi tout reconstruire?
Regarde autour de toi ce que tu possèdes déjà
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8. |
Je pleure ou je ris
03:07
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J’ai le pouvoir de m’évader en silence
De partir très loin en restant au même endroit
J’ai le plaisir de m’éclater en silence
Et d’observer tous ces cons qui parlent trop souvent pour rien
Comme moi…
Je n’entends pas toujours à rire
Je ne pense pas seulement qu’à des trucs bien
Je n’ai besoin de personne pour me le dire
Je suis dans ma tête et je le sais très bien
Quand on me cherche, on me trouve
Si seulement je m’étais trouvé avant
Tout me semblerait moins trouble
Aujourd’hui, moins de tourments
En moi…
Ici, on ne donne jamais rien pour rien
Ici, trop de têtes meurent pour vider le plein
On cherche peu à saisir le fond des choses
Il est plus facile de les balayer de la main
C’est la nuit et le jour
Qu’une bande de vautours
Patientent en cercle
Au-dessus de ma tête
En poussant des cris
Je pleure ou je ris
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9. |
Ver d'oreille
03:02
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Le ridicule peut parfois prendre tout son sens
Enfin… Pourquoi vouloir l’expliquer?
Chacun son innocence
Il faut sauver la mélodie
Le mélo de ce que tu dis
Elle vole au-dessus des accords
Elle nous reste dans la tête
Voilà l’accord que tu préfères
Celui qui hante tes idées
Celui qui t’impressionne
Le phénomène inexpliqué
Les voix s’élèvent au toit
La room donne un grain au son
Tu ne comprends rien
Tu comprends tout en même temps
Il faut sauver la mélodie
Le mélo de ce que tu dis
Elle vole au-dessus des accords
Elle nous reste dans la tête
Voilà l’accord que tu préfères
Celui qui hante tes idées
Celui qui t’impressionne
Le phénomène inexpliqué
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10. |
Dorval
03:52
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Le décor que l’on discerne est plutôt dérangeant
L’aéroport est bondé de gens embarrassés
Comme un timbre qui s’apprête à être transporté
Toi, tu t’accroches au bout de mes lèvres
Et si je savais dire les bons mots, au bon moment…
Et les tambours…
Les battements du moteur à l’intérieur de mon corps
Les battements du moteur à l’intérieur…
Ton menton sur mon épaule
Jusqu’au bout de chacun de mes doigts
Et les minutes dévorent les secondes
Les bruits sourds s’intensifient
Le silence se cache en moi
Et déjà, les engins grondent
Et si je savais dire les bons mots, au bon moment…
Et les tambours…
Oh! Dorval, je te haie!
Oh! Dorval, je te blâme!
Un avion décolle et emporte mon cœur
Les battements du moteur à l’intérieur de mon corps
Les battements du moteur à l’intérieur…
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11. |
Ok! Mardi.Café.
02:57
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Pourquoi tu te mords la lèvre quand tu me regardes?
Aurais-tu une idée en tête?
Il fait chaud, tu me regardes
Il fait chaud, c’est malade!
Pourquoi m’as-tu invité à te suivre ici ce soir?
Il fait chaud, tu me regardes, tu bouges grave
Je deviens accroc
Et nos têtes suivent le tempo
Je n’ai jamais dansé à jeun
Jamais penser pouvoir aimer me déhancher
Car le tapis qu’il faut que je foule
Ou la glace que j’ai à casser
Mais tu me regardes, tu bouges grave
Le moment est parfait
Et je décide de me joindre, de m’approcher
Les colonnes de son crachent un air connu
Et, moi, tout simplement, j’en peux plus
Sauvons-nous puisqu’il est encore temps
Chacun de son côté
Retrouvons-nous au fond du parc
Sur le quai, fais quinze pas, je serai à ta droite
Tes yeux m’envoient tout un sourire
Et j’ai envie de te dire : «Allez! Saute à l’eau!»
Dans la vie, il faut savoir nager
T’inquiètes, je serai à tes côtés
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12. |
L'iceberg
03:37
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Pour vivre ce que tu vois dans tes rêves
Tu mises sur ta fécondité
Tu l’enlises, tu l’emballes
Tu l’enveloppes tel un coffre-fort dans une garde-robe
Pour assurer ta tranquillité
Tu souris, t’accumules les années
Tu divagues au gré des vagues
Comme l’eau qui ronge le berceau de la rivière
Une tempête dans un verre d’eau
Un avion se brise dans la mer…
Tu saignes et tu mens
Et ce saignement te remplit la bouche
Il te donne le visage de quelqu’un qui est sûr de lui
Tu vis l’envers de ce que tu dis
Tu saignes et tu mens
Et ce saignement te donne un air louche
Il te donne le visage de quelqu’un qui est sûr de lui
Tu vis l’envers de ce que tu dis
Mais, toi, tu ne peux y croire
Tu ne peux rien voir…
Tu t’interroges, tu te trouves bien
Ils te mangent dans la main
Mais, toi, tu ne peux y croire
Tu ne peux voir que tes yeux et tes lèvres te trahissent
Car même si ton coffre se remplit
Que ton toit est solide
Ton cœur est toujours vide
T’attends que tout vienne à toi
Tu ne fous rien
Tu t’en lasses
Ta tête se sépare en deux…
Tu saignes et tu mens
Et ce saignement te remplit la bouche
Il te donne le visage de quelqu’un qui est sûr de lui
Tu vis l’envers de ce que tu dis
Tu saignes et tu mens
Et ce saignement te donne un air louche
Il te donne le visage de quelqu’un qui est sûr de lui
Tu vis l’envers de ce que tu dis
Mais, toi, tu n’y vois rien
Tu crois que tout va bien
Et ta tête se sépare en deux tel un divorce
Et tu te bombes le torse…
Tu saignes et tu mens
Et ce saignement te remplit la bouche
Il te donne le visage de quelqu’un qui est sûr de lui
Tu vis l’envers de ce que tu dis
Tu saignes et tu mens
Et ce saignement te donne un air louche
Il te donne le visage de quelqu’un qui est sûr de lui
Tu vis l’envers de ce que tu dis
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on a créé UN MONSTRE Montréal, Québec
La pop rock de On a créé un monstre déjoue en concert parce qu’on assiste à un complot d’anciens adolescents qui vous manipules à réfléchir tout en vous amusant. Après L'Iceberg et La Dérive, le groupe nous présente un nouvel EP "Théâtre des Catastrophes". ... more
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